Martinique, en famille

Textes de Florence.

« Kontan wè zot ». Bienvenue en Créole.

Février. Nous « zot » arrivons à Fort de France où nous attendent Jean-Brice et Silviya ! C’est le soir. Il fait bon. Tamouré nous attend à l’ancre Baie des Flamands au pied du Fort saint Louis. Il fait sombre. Où est mouillé le cata?

Piiiiiiiiiiouiiiiiiiiiiiiiiitttt et retrouvailles !

Le lendemain matin, bain de foule à Fort de France. Visite de la cathédrale Saint Louis et du grand marché où on retrouve les doudous avec  leur déballage de fruits et légumes, épices, chapeaux, madras et compliments. La fraîcheur du bouquet garni domine. Les acras sont bien relevés.

Le soir premier bain de mer à l’Anse noire de l’autre côté de la baie. Dame tortue nous attend entre deux eaux. Les raies de lumières du soleil couchant font miroiter sa carapace et briller son petit œil en coin.

A l’Anse Mitan, nous louons une voiture pour visiter :

Le jardin de Balata avec sa collection de broméliacées et ses petits colibris.

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Sur la route du François, l’habitation Clément.

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Dans le parc, beaucoup d’arbres remarquables  comme les grands palmiers royaux. La maison qui domine la propriété, est construite autour d’un grand salon entouré de vérandas. Dans la grande salle à manger fraîche en contrebas,  le couvert est mis. Il doit y faire bon vivre. Des chambres, la vue est si belle.

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La distillerie avec toutes ses machines est intéressante à visiter. Mais rien n’est en marche ici. L’arrêt devant les immenses chais remplis de barriques flatte nos narines ; la « part des anges » embaume. En fin de circuit la dégustation du rhum est très attendue et très appréciée. 3 ans, 6 ans, 10 ans d’âge et on recommence.

Navigation vers Les trois îlets, où Joséphine de Beauharnais, « Yéyette » est née et a grandi.

Nous partons vers le nord de l’île et arrivons le soir à Saint Pierre. Mouillage tout près de la plage avec vue sur la ville et la montagne pelée (1397 m). Le sable est noir, l’atmosphère est particulière. Des balises autour du bateau servent de repères aux épaves.

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Ce soir, en ville c’est le « vidé ». On parade dans les rues derrière la fanfare en tenue flashy.

Saint Pierre était autrefois appelée le « petit Paris des Antilles ». C’était avant la terrible éruption de 1902. Le jeudi 8 mai, jour de l’Ascension, à 7h52, une nuée ardente dévale le volcan vers Saint-Pierre à la vitesse de 670 km/h. Cette masse gazeuse et solide de plus de 1 000° C rase en quelques minutes toute la ville en tuant 26 000 personnes et en détruisant 40 navires dans la rade. Ce drame est très présent encore dans la ville qui a du mal à se reconstruire. Des pierres brûlées et très noires servent de soubassement aux églises et aux maisons. Des quartiers sont restés en ruine, le théâtre, l’église du Fort. Le musée vulcanologique installé dans une petite salle  retrace ce terrible moment à l’aide de photos, documents et objets variés. On est impressionné de voir en entrant la grosse cloche de bronze de l’église toute déformée.

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Note de JB : La force de cette éruption historique est impressionnante. Et nous avons appris après coup que la nuit ou nous y avons dormi, un séisme de magnitude 7.0 a été enregistré en Martinique. De quoi réveiller le volcan et reproduire la scène un siècle plus tard… ca fait froid dans le dos.

Pour voir une distillerie en activité, nous rejoignons à pied  l’habitation Depaz au pied du volcan. Une allée de palmiers amène à la plantation. La récolte de la canne à sucre a commencé et les machines fonctionnent à plein pot. C’est intéressant. L’endroit est joli. A l’arrière de la propriété, en haut d’un grand pré vert se dresse l’habitation flanquée d’un grand arbre.

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