Canaries

Les Canaries offrent des paysages très différents d’une île à l’autre. Nous avons vu les volcaniques îles du nord : La Graciosa et Lanzarotte, le triptyque forêt primaire/montagne rocheuse/dunes de sables de Gran Canaria, et le mélange de plages et de cîmes eneigées de Tenerife.

La Graciosa

En arrivant sur la Graciosa, nous découvrons une terre aride et qui semble inhospitalière. Les hautes collines qui rappellent des cheminées volcaniques émergent seules d’une terre rase et sèche. L’ascension entre les pierres se fait vite et découvre une superbe vue sur l’île et les grandes falaises du Nord de Lanzarotte.

Nous restons quelques jours de repos mérités dans la baie de la Playa Francesca, qui dispose d’une superbe plage et où 20 minutes de marche permettent de rejoindre le petit village auxquelles les maisons blanches donnent un air de Cyclades. Sur le mouillage, tout le monde viens d’arriver de Gibraltar, les rencontres sont faciles.

Lanzarotte

Nous mouillons au sud de Lanzarotte, sur la playa blanca, a proximité immédiate de la marina Rubicon (un peu chère mais on peut être au mouillage et y laisser son annexe). Le Sud de l’île est un peu touristique, mais on y retrouve une ambiance très agréable et une jolie plage. Le grand centre commercial près de la marina permet de refaire le plein de courses du marin affamé, et le centre ville de se trouver une jolie vespa pour partir découvrir l’île. Vallonnée, recouverte de coulées de lave qui créent un paysage lunaire, la ballade est agréable les cheveux au vent. Nous partons goûter le vin local dans la vallée de la Geria, ou il pousse dans des creux faits dans la pierre volcanique pour capter le peu d’humidité. La cuvée est un peu jeune, mais la dégustation est toujours un bon moment, et nous repartons avec quelques bouteilles. Le petit village de Teguise, au Nord de l’île, est très pittoresque mais un peu désert quand nous y passons. Nous finirons le tour par le belvédère de Femès avec le soleil couchant.

Las Palmas de Gran Canaria

La traversée entre Lanzarotte et GC fait un peu moins de 100 milles, on y retrouve une mer toujours un peu difficile, croisée et accompagnée de grains. Nous arrivons de nuit au port de Gran Canaria, le jour même du départ de l’ARC, ce qui nous permet de trouver facilement une place dans ce port habituellement overbooké. L’entrée est toujours un peu délicate de nuit car les lumières de la ville éblouissent et nous masquent les balises du chenal et les feux des grand cargos au mouillage. Le port n’est pas des plus confortable, un peu bruyant, mais est très peu cher. C’est donc un bon point de départ pour explorer l’île, d’autant qu’il n’y a pas tellement de mouillages protégés. Nous louons une voiture et parcourons toute l’île, si verte au nord, sèche sur l’autre versant de l’île, et enfin désertique avec ses grandes dunes de sable au sud. Le tout sur quelques kilomètres a peine, bluffant !

Tenerife

C’est à Tenerife que nous devons retrouver Gaétan, et nous partons de bon matin pour arriver, une fois de plus, de nuit. L’entrée dans le port de Santa Cruz de Tenerife se fait aussi ébloui par les lumières de la ville, et avec un petit stress dû à un ferry a grande vitesse qui nous frôle. En fin d’approche, notre radar n’est plus très utile tant il y a d’écho sur la côte. Nous voyons juste la grande masse noire surgir à toute vitesse. Est-ce qu’il nous a vu ? Dur à dire, alors nous partons à 90° pour être sûr de l’éviter. Ça passe assez juste, a quelques centaines de mètres ça fait bizarre de nuit. Une fois rentrés, nous retrouvons Gaétan sur le ponton, il est notre équipier de transat prévu de longue date !

Nous attendons également Lorraine, une équipière de dernière minute venue de Bruxelles et qui est sur le chemin de la Colombie. Elle est intéressée pour traverser avec nous, et de notre côté, on se dit qu’a 4, c’est le nombre parfait pour les quarts !

En attendant, on va se balader dans la forêt primaire originelle pour se muscler les guibolles. La nature est très sauvage, avec un petit côté tropical. Puis l’on monte vers le Mont Teide, le plus haut sommet d’Espagne ! Le paysage est plus que lunaire : on se croirais sur Mars avec des sols rouges et jaunes, des pierres étranges. La cime ne s’offrira pas à nous cette fois, plongée dans la brume et la pluie.

C’est sous cette même pluie que nous attendons que le bateau soit complètement prêt pour traverser : après examen des haubans, je repère des torons cassés sur un hauban latéral. Dans ce cas, pas de doute, on change les deux côtés. Avec les jours fériés et la nécessité de commander les pièces en France, ainsi que d’autres petit travaux d’électricité, tout cela retardera notre départ de Ténérife au 11 décembre. Mais dans l’intervalle, nous avons vu partir et parfois revenir quelques bateaux, car la météo est défavorable et contre le vent c’est difficile ! C’est finalement l’attente nécessaire pour capter une bonne fenêtre météo.

Les courses de la transat ont également demandé pas mal de patience, avec 3 sessions de courses de 3 heures chacune et 1 livraison au ponton, 1 mission en voiture, et 1 mission un peu plus freestyle en bus ! Nous aurons même profité du décath local pour approvisionner notre boite de pêche. (rayon ultra complet)

Échauffement pour la transat

Nous partons de Tenerife dans une journée encore tourmentée par la pluie, et qui se révélera même bien orageuse. Nous sommes les seuls à partir du port ce jour là, ou pas loin, mais je trouve important de faire un tour de chauffe pour les équipiers. Il faut faire connaissance avec le bateau, tout de même. En guide de chauffe, ce sera douche froide toute la journée, presque l’une des plus désagréables depuis le début, avec l’inquiétude finalement infondée de trouver un mouillage peu protégé. L’abri est correct à Poris de Abona, mais le lieu peu attirant, en tout cas sous la grisaille du moment. Le seul fait amusant et que les pluies ont fait dévaler des pierres volcaniques des montagnes, et qu’à la surface flottent des quantités de petits cailloux.

Nous prévoyons l’arrêt à San Miguel pour faire le plein de carburant et avoir le maximum d’autonomie possible pour la transat. C’est le seul port de l’île qui semble avoir une pompe a essence sur le quai. Les abords de la Marina sont couverts de constructions hotelières pour du tourisme de masse, bien qu’un peu déserts, et présentent peu d’intérêt. Sauf pour la superbe vue sur le Mont Teide et sa cime enfin dégagée.

 

Le départ approche, et comme je veux une chance de passer le nouvel an de l’autre côté, sur terre, pas le temps d’aller faire un tour à La Gommera, dommage ! Alors pour le moment, je m’en tiens à la chanson de Féloche.

Leave a Reply