Baléares : Majorque et Ibiza

MAJORQUE

Nous n’avons pas beaucoup navigué autour de Majorque, car une fois arrivés dans un nouveau lieu, le découvrir par la mer n’est pas la seule option. A Santa Ponsa, Silviya a retrouvé ses parents, qui souhaitaient aussi découvrir l’île à l’intérieur. Des grottes sont à découvrir sur la côte Est, ou l’on trouve aussi de très belles plages, et des villages dans les hauteurs.

Nous nous sommes aussi baladés ensemble avec plaisir dans les rues de Palma, où la vieille ville est pleine de charme au mois d’octobre : une belle architecture en pierres chaude, des balcons/véranda forgés façon 19éme, des petites ruelles à l’ombre, des places ou les cafés disposent les tables sous les branches d’un immense olivier centenaire… La cathédrale est magnifique, avec des petites chapelles latérales célébrant chacune un saint ou des passages de l’évangile, et toutes réalisées par des architectes différents. Certaines anciennes, certaines réactualisées : je ne sais pas si ça vient de la passion des espagnols pour fêter leurs saints, mais on sent la vie de l’église au fil des années.

Balade à Palma de Majorque

Sur la carte, on retrouve les quelques mouillages que nous avons faits sur Majorque :

SANTA PONSA

Grande baie bien protégée, sauf des vents d’ouest assez peu fréquents lors de notre séjour, nous y avons laissé le bateau assez longtemps pour les balades dans l’île. Nous n’étions pas les seuls : des Bulgares et Italiens y bricolaient sur leur grande vedette de 23m, et des un couple de Suisses y faisaient escale pour quelques temps, après avoir descendu la côte atlantique avec leur Lipari 41 acheté à La Rochelle l’été même. La baie en elle-même est assez construite, comme une bonne partie du sud de l’île, et ses côtes sont largement occupées par de grands hôtels. Certains coins ont quand même du charme, comme le petit port au sud de la baie, ainsi que les quartiers autours, ou l’on trouve de belles maisons. La plage est très active, mais c’est aussi grâce à son sable clair et fin, largement décoré de palmiers, et aux eaux transparentes. Les touristes sont très majoritairement allemands, les bateaux de plaisance qui visitent également, et on a même eu droit à l’Oktoberfest locale : la fête de la bière allemande s’exporte ! Cela dit, avec l’animation et la musique live, l’ambiance festive était plutôt sympa.

CALA BIANCA et CALA FIGUERA

Des petites criques agréables pour aller se baigner, mais un peu trop exposés pour rester dormir sur place.

PORTALS VELS

Portals Vels est un lieu intéressant. Ce sont trois criques en une que l’on découvre dans ce creux dans la côte, qui constitue un mouillage très abrité. Il n’y a qu’en cas de houle d’Est ou Sud-Est que les vagues auront tendance à rentrer et à le rendre inconfortable. Chacune des criques intérieures possède une petite plage aux fonds de sable. Sur les falaises de la crique du sud existait une ancienne carrière, car des grottes profondes ont étés creusées avec des formes géométriques, même si la nature a repris ses droits depuis. Celle du nord-ouest est pourvue d’un tout petit port privé situé en-dessous d’un hameau de maisons très chic. Quand il fait beau, la crique est remplie par des bateaux venant de Palma pour la journée, mais on se retrouve peu nombreux la nuit tombée.

 PALMA

Le port de Palma n’est pas très abordable, même pour un mois d’octobre. Et au prix assez élevé de la marina, les autorités du port veulent rajouter une taxe de navigation (pas de problème jusque-là), mais facturée obligatoirement pour 30 jours. Bref, à plus de 250€ l’escale, j’ai préféré un mouillage à proximité du port. On peut justement poser l’ancre juste devant la cathédrale, au nord-est du « Muelle », le grand quai du Real Club Nautico, et profiter d’une vue assez exceptionnelle !

Cathédrale de Palma, Tamouré au mouillage

Nous sommes quand même rentrés dans le port, où en faisant le plein de gasoil, on peut également faire le plein d’eau. Les bateaux sont incroyables : d’immenses yachts à moteurs, de superbes voiliers de régate tout-carbone aux lignes épurées et ponts en teck. Peut-être le port le plus bling-bling que j’aie vu de toute la méditerranée.

Et à côté de ça, toujours 30° la journée et l’eau à 24° : parfait pour un peu de plage et de détente qu’on n’espérait pas forcément trouver mi-octobre. Je crois que nous avons quand même un peu de chance, car c’est normalement le mois le plus pluvieux, et à part une ou deux averses, on se croirait en été.  Des conditions qui laissent rêveurs, et qui du coup, motivent les parents pour venir ensuite nous rejoindre 5 jours en dernière minute. Rien de mieux que l’improvisation ! Nous les retrouvons le 15 à Palma, et partons pour quelques jours vers Ibiza. Pas le temps pour Minorque, mais il faut bien avoir des raisons de revenir.


PÊCHE A LA TRAÎNE !
Bonites !

Majorque a aussi été le début de notre saison de pêche automnale, qui est particulièrement fructueuse. Nous avons maintenant tout l’équipement que nous souhaitions à bord, et les prises s’enchainent : essentiellement de la bonite, et un peu de maquereau.

La bonite, c’est comme un petit thon, c’est ce qu’on retrouve souvent dans les boites de conserve de thon (la variété de bonite listao, c’est marqué dessus).  Mais c’est excellent frais, grillé au four. On a dû en attraper une dizaine rien qu’autour de Majorque.

IBIZA

TRAVERSEE & CALA DE PORTINAX

La traversée se fera à partir de Portals Vels, où nous retournons encore une fois passer la nuit. Nous partons vers midi après une baignade dans cette crique qui nous a définitivement plu. Sur la route, grosse session de pêche : une très grosse bonite pour papa, et 3 pour Sisi, dont deux sur une même ligne, un inédit jusque-là. Le trajet se fait par contre au près, même si le vent initialement SW adonne un peu et raccourci un peu la fin de la route. La traversée de 57 milles s’achèvera à 22h30, nous entrons doucement dans la crique de Portinax pour poser l’ancre au fond de la grande baie, face aux 2 plages.

Tamoure a PortinaxLes atterrissages (oui, ça se dit comme ça) de nuit sont toujours des moments délicats mais un peu magiques : l’ambiance du lieu est confuse, mais la mer généralement calme dans les mouillages après les conditions de la journée. Notre perception est perturbée par l’obscurité, les distances difficiles à évaluer, les lumières de la côte nous éblouissent parfois, et ce n’est qu’au petit matin qu’on découvre un lieu généralement assez différents de ce qu’on avait imaginé.

Cala Portinax est une mini station balnéaire. Avant tout une jolie plage et un crique protégée pour le marin qui arrive, mais la côte n’est pas tellement améliorée par le grand hôtel qui surplombe. La ballade sur la Punta de sa Torre, vers la tour justement, nous fait découvrir une petite végétation de zone un peu sèche et quelques jolies maisons quand même. L’ouest de la pointe offre une belle vue en surplomb sur la côte Nord de l’île.

CALA LUNGO

Cala LungoNous descendons Ibiza pas l’Est, en raison des vents d’ouest qui ne permettraient pas de mouillage au calme de l’autre côté. C’est aussi le chemin pour aller vers Ibiza, qui mérite le détour et ou les parents reprennent leur vol. Encore une bonite sur le chemin, péchée par Maman avec la paravanne (dispositif pour faire plonger la ligne, très efficace !). Un petit vent nous pousse gentiment, pour descendre à la voile.

Nous sommes seuls au mouillage à Cala Lungo, et Papa commence par une baignade utile, en allant sous le bateau retirer les coquillages qui se forment sur les embases des moteurs, et bloquent ou réduisent parfois le passage d’eau de mer qui refroidit les moteurs. Encore le quotidien d’entretien du bateau !

fitness sur la plageIci, c’est une ambiance de station balnéaire un peu désertée. Seuls quelques rares touristes restent, ainsi que les gens du coin, qui utilisent les pédalos pour aller pêcher à quelques longueurs de la côte. L’apéro est servi à bord, et on attendra le lendemain pour la balade. On se la joue californienne : marche le long de la jolie plage de sable fin et un peu de sport sur les appareils de fitness installés par la ville en bord de mer… ok, plutôt façon jeu d’enfants ! Un tour dans les terres, plutôt sauvages et agricoles, avant d’aller chercher quelques provisions dans un petit supermarché.

CALA TALAMANCA & VISITE D’IBIZA

Le vent s’est calmé, et c’est surtout au moteur que nous faisons ce bout de route pour le mouillage de Talamanca, qui est l’alternative au port d’Ibiza. On en profite pour pécher, mais la ligne équipée de la paravanne se fait la malle ! En pèche, on perd et on casse toujours un peu de matériel, il faut de la rechange.  Mais ce n’est pas grave, on arrive et on part à la découverte de la vieille ville d’Ibiza. Les petites rues sont calmes, mais on sent la vie et l’agitation qui doivent régner en saison. Toutes les petites portes étroites des ruelles blanches abritent un « workshop » de couture un peu branché, un bar de nuit. Les hauteurs offrent des vues à 360° sur l’île, sur des murailles qui encerclent la ville. Un Saint Malo un peu exotique, en coloré et couvert de palmiers.

Quelques mojitos, bières et tapas plus tard, sur une jolie place pavée et palmée, on aura passé une excellente dernière soirée avec les parents.  Ils repartent demain, et pour nous, cap sur la péninsule !

One Comment

  1. tim

    Quel plaisir de vous voir voguer sur les mers et de le partager avec nous! Je regrette de ne l’avoir su avant, sans quoi je vous aurait invité pour une bouillabaisse marseillaise!
    Au plaisir de continuer à naviguer sur le Tamouré!
    Timothée

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